Au quotidien,  Sécurité

Publié le mardi 7 mars 2023

Lutter contre le risque incendie

Les facteurs météorologiques ne sont pas les seuls facteurs propices aux risques d’incendies de forêts : un mauvais entretien de la forêt peut favoriser les départs et dispersions de feu. L’augmentation de l’urbanisation entraîne des enjeux grandissant en périphérie des forêts. 90% des feux de forêts sont d’origines humaines que ce soit par des activités économiques (chantiers de BTP, activités agricoles…) ou par des activités du quotidien (cigarettes, barbecue, feux de camps). Les périodes les plus à risque sont de mars à octobre (pics en avril avant la floraison et en juillet et août) et en septembre (temps doux et sec). Il est rappelé qu’un propriétaire est dans l’obligation d’entretenir son terrain.

Bien que le Morbihan ne soit pas inclus dans les départements et régions à risque mentionnés à l’article L321-6 du Code forestier, le risque d’incendie d’espace naturel y est significatif et Sarzeau est considérée comme une commune exposée au risque majeur de feux d’espaces naturels.

Le territoire sarzeautin exposé

Les espaces naturels les plus rencontrés sur le territoire Sarzeautin sont des futaies de feuillus, taillis et conifères. On retrouve aussi des landes le long du littoral. Les espaces boisés, les landiers et les haies identifiés font apparaître un enjeu important de protection du bocage et du boisement sur Sarzeau. On recense au total 616,4 ha de boisements dont les entités se situent :

  • > Au Nord, les boisements en rapport avec le littoral du Golfe du Morbihan (constitués de pins maritimes, chênes verts et cyprès de Lambert).
  • > Au centre, des boisements situés sur le plateau agricole (constitués de chênes pédonculés, chênes verts et frênes communs) auxquels s’ajoutent les boisements dans l’agglomération.
  • > Au Sud, les boisements orientés sur le littoral océanique (constitués de pins maritimes et cyprès de Lambert).

Un réseau important de haies bocagères occupe le territoire de Sarzeau. Sur l’ensemble du périmètre de remembrement : 504 kms de haies qui concernent environ 450 ha du territoire.

Débroussailler pour limiter le risque d’incendie

Il est possible de limiter le risque d’incendie, notamment en débroussaillant aux abords des maisons, ce qui constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu. Des obligations légales de débroussaillement sont instaurées par le Code forestier. En effet, les abords d’une construction se trouvant à moins de 200 mètres d’une forêt ou d’un espace naturel doivent être débroussaillés sur 50 mètres.

Le principe d’un débroussaillement efficace, consiste à :

  • Couper et éliminer tous les bois morts, les broussailles et les herbes sèches ;
  • Élaguer les branches basses des arbres (on conseille au moins 2 mètres ou la moitié de la hauteur) ;
  • Espacer les arbres et les arbustes situés dans la zone à débroussailler pour éviter que le feu ne se propage d’arbre en arbre ;
  • Interrompre la continuité des plantations d’alignement avec les constructions ou les espaces naturels, par exemple en supprimant l’extrémité d’une haie qui touche une habitation ou un boisement ;
  • Éliminer les arbustes sous les grands arbres pour éviter que le feu ne se propage vers la cime des arbres
  • Enlever les branches et les arbres situés à proximité d’un mur ou surplombant le toit d’une construction (distance conseillée au moins 3 mètres) ;
  • Toujours se débarrasser des végétaux coupés par compostage, par évacuation en décharge autorisée ou par incinération en respectant la réglementation sur le brûlage (règles applicables consultables en mairie)

Entretenir régulièrement la zone débroussaillée, tous les 2 ou 3 ans maximum sur le pourtour, tous les ans à proximité de l’habitation.

©Bruno Tessier-du-Cros / ONF

Le risque de départ de feu de végétation peut être considérablement réduit en évitant de stocker des combustibles et en évitant d’utiliser des outils susceptibles de provoquer des étincelles, du fumer ou de jeter ses mégots à proximité de végétaux.

La conception d’un bâtiment, du fait de ses aménagements et de son entretien, permet de le rendre moins vulnérable à l’incendie. Les toitures doivent être nettoyées afin d’éviter l’accumulation de feuilles et d’aiguilles. Les tas de bois, cannisses, abris de jardin, haies et autres doivent se trouver à 10 mètres des habitations.

La commune mène un inventaire des nombreuses parcelles dont elle est propriétaire pour mettre en œuvre ses obligations d’entretien. Si vous constatez une parcelle en friche, n’hésitez pas le signaler au service environnement via cette adresse : environnement@sarzeau.fr

Grand Capricorne. (c) Emilian Robert Vicol/ Pixabay

(c) Image Freepik – jcomp

A partir de la mi-mars, la saison de reproduction et de nidification des oiseaux commence. Pour protéger les oiseaux pendant cette période, la Politique Agricole Commune (PAC) interdit auxagriculteurs de tailler les haies du 1er avril au 31 juillet. L’Office Français de la Biodiversité encourage les collectivités, les professionnels et les particuliers à éviter la taille des haies et l’élagage des arbres du 15 mars au 31 juillet pour ne pas déranger ou déloger les oiseaux pendant cette période cruciale de leur cycle de vie. L’enjeu est de taille car actuellement, 32 % des espèces d’oiseaux nicheurs sont menacés d’extinction selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). De plus, de nombreuses espèces que l’on trouve dans la haie sont protégées. Outre les oiseaux, les vieux arbres peuvent par exemple héberger des chauves-souris ou des insectes protégés (Grand Capricorne, Rosalie des Alpes, Pique-prune). Or la destruction, l’altération ou la dégradation d’habitats d’espèces protégées constituent un délit et les peines encourues peuvent être sévères.

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